Journal de bord
7h – Chez Vincent
Philippe reste le même : il n’a besoin de personne pour se lever, et entame sa journée par un bon petit déjeuner chez son ami Vincent Julian. Vincent est aux petits soins avec nous, nous ne manquons de rien.
8h15 – Routot
Au départ de Routot, il fait frais : Philippe est habillé en conséquence pour ne pas prendre froid ou risquer un mal de ventre. Du côté de l’équipe, Axel, un jeune adhérent du club, nous a rejoint pour accompagner Philippe sur les deux dernières étapes.
Nous photographions Philippe quelques kilomètres plus loin ; ça y est, les 400km ont été parcouru (en réalité, les 400km ont été atteints à Routot). Vincent et Olivier Halbout sont présents, nous en profitons pour immortaliser ce moment avec eux. Une collation pour se donner des forces, et ni une ni deux, Philippe repart sur les routes de l’Eure.
11h05 – Un peu avant St Ouen de Thouberville
Aujourd’hui, la météo n’est pas des plus clémentes : il y a beaucoup de vent et Philippe le reçoit de face, ce qui n’est pas des plus agréables pour courir de longues distances ! Sur la route, plusieurs passants encouragent Philippe ; certains sont même émus de le rencontrer, Philippe incarnant en quelque sorte cette volonté de se dépasser, de vivre en réalisant ses projets jusqu’au bout.
A cet instant, nous sommes tous d’accord dans l’équipe : ce défi fou dans lequel Philippe nous a embarqué nous fait vivre de vives émotions, des instants de partage qui resterons gravés.
Côté route, nous croisons des gendarmes en entrant sur la D675 ; ils nous déconseillent fortement de l’emprunter en courant, cette route étant trop passante et dangereuse. De plus, nous la suivons pendant 5km ! Nous emmenons donc Philippe à Bosgouet, là où nous quittons cette fameuse D675. Repartir est difficile pour Philippe, la météo le fatigue, et sûrement les quelques 420km parcouru !
12h41 – Infreville
Il est l’heure de s’arrêter pour manger ; la pause sera donc plus longue. Nous faisons une halte un peu au dessus de Bourghteroulde. Ce midi, nous mangerons des sandwichs très appétissants ! Le frère de Philippe, Dominique, lui fait la surprise de venir ; l’énergie de Philippe est revenue à 100 %, et il peut repartir « frais comme un gardon ».
15h – Thuit Signol
Catherine rejoint Philippe pour quelques kilomètres (peu avant Thuit Signol). Au 42e kilomètre, il se met à pleuvoir, il fait froid et le vent est de plus en plus fort. Philippe souffre de cette météo typiquement normande. Sa cheville lui fait également mal, sans doute lié à sa chute de mercredi.
Le vent souffle encore quand nous arrivons sur le plateau du Neubourg. Philippe avance difficilement, cela le fatigue beaucoup.
19h07 – Bacquepuis
Le groupe qui accompagne l’ADEMIMC le rejoint à une quinzaine de kilomètre de l’arrivée : aujourd’hui, ils permettent à quatre jeunes en fauteuil de profiter des paysages normands. Léa, Mélanie, Julien et Nicolas ont l’air d’apprécier le voyage !
Une réelle organisation se met en place pour tenter de protéger Philippe du vent : on utilise le mini-bus pour couper le vent, les cyclistes se mettent dans le sens du vent, puis les coureurs se mettent autour de lui… En somme, une véritable cohésion de groupe a lieu pour aider le mieux possible Philippe à terminer cette étape.
20h – Aviron
Le vent n’est pas la seule difficulté du jour ; la cheville de Philippe lui est de plus en plus douloureuse. Nous faisons un arrêt supplémentaire à Aviron, dans l’espoir de le soulager avec une pommade. On sent une déception qui point chez Philippe : il ne ressent aucune douleur aux jambes, il a un mental d’acier, mais sa cheville brise un peu tout cela. Je descend donc de mon vélo et décide d’accompagner mon père sur les 5 derniers kilomètres. Je le couvre du vent avec les autres coureurs, et tente de le soutenir comme je peux. L’ensemble des coureurs et des cyclistes se déchaînent à l’encourager ; les jeunes en fauteuil hurlent des « allez Philippe ! » : de quoi le remotiver et l’aider à affronter ses derniers bornes.
20h30 – Evreux
L’arrivée est tout aussi belle que les précédentes ; Diane Leseigneur, une élue de la mairie d’Evreux est venue spécialement, des personnes de l’ADEMIMC, la femme et le fils de Philippe… Cette dure étape se termine et Philippe peut enfin profiter des soins de Jean-Baptiste : aujourd’hui, il s’attardera sur cette cheville douloureuse.
La mairie d’Evreux nous a ouvert ses portes pour que nous puissions nous restaurer, avant de nous rendre vers notre dernier lieu de repos, un collège d’Evreux.
Ce soir, chacun dispose de sa propre chambre, Mickaël et moi-même profitons allégrement de la douche dès notre arrivée sur les lieux, tout le monde est détendu… Une bonne nuit de sommeil nous attend pour profiter au maximum le lendemain.
Carine LELEU
Allez Philippe tiens bon on est avec toi
Aller Phiphi tu vas le finir ton défit Tu n’as plus le droit de lâcher Nous sommes avec toi sur cette épreuve tu le vaux bien
Bravo Philippe, quel défi!!!! c’est impressionnant!
Demain, tu passes à QUATREMARE, et on y sera pour t’encourager!!
Allez courage, courage et encore bravo à toi!